950. PJ Harvey, Stories From The City, Stories From The Sea, 2000 | BV

 



Ce n’est pas un très bon score, dites-donc, pour une artiste accomplie comme Polly Jean Harvey ?

Eh bien en effet, comment le nier ? Ceci dit, un artiste en son nom propre qui parvient à donner deux albums (sinon trois) dans les 236 premiers titres de la Souche, c’est-à-dire avec une note supérieure ou égale à 4,5 (jusque ici) ce n’est pas du tout négligeable.

Cet album est donc bien meilleur que la plupart des albums d’autres artistes pour la simple raison que PJ Harvey est une artiste accomplie.

Mais délaissons la tautologie pour nous aventurer dans ce monde du doublet d’accords. Rien à redire sur la production, qui est-peut-être parfois un peu trop lisse (au regard des albums évoqués), un peu moins punk, mais c’est semble-t-il le prix à payer de cet album (et dommages collatéraux). Peut-être cède-t-on trop facilement aux sirènes contemporaines (Big exit, en ouverture) ou s’aventure-t-on trop dans des territoires tout à la fois étrangers et convenus (We float, dernier morceau), toutefois avec de beaux moments (Kamikaze)… mais probablement rien d’assez impérissable, d’inédit, pour ne pas dire un chouia embarrassant (The mess we’re in, avec Thom Yhorke).