674. Daevid Allen, Bananamoon, 1971 | BV



 

Joyeux bazar psychédélique, parfois qualifié de “manifeste”, de l’ancien de Soft Machine, et futur Gong. Avec un soin apporté au détail hippie, un peu comme l’évaluation de la gamme pilaire, l’accoutrement, ou la pondération des effets, du fait de son évidente racée britannique, il en sort un disque à la fois plus incisif et plus malin que les meilleurs travaux de Beefheart ou surtout Zappa (sans parler des véritables hippies : All I want is out of here, White neck blooze). D’abord crédité Gong, c’est bien un album de transition entre les deux groupes, et bien un effort solitaire d’Allen — ses prochains disques seront moins datés. L’ensemble malgré tout se tient, aucune chanson n’est à jeter, et une nouvelle version de Memories de Hugh Hopper (bassiste de Soft Machine), chantée ici par Robert Wyatt (et l’un de ses futurs singles produit par Nick Mason en 1974), est la cerise sur le gâteau.