103. Bojan Z, Solobesssion, 2000 | BV



 

Changement d’ère et changement d’âme. Au loin les nuages s’étaient amoncelés, comme une promesse d’un réveil, d’une rosée nouvelle. Les dangers pourtant étaient immenses (surtout en ces temps reculés, je veux dire tellement plus tard qu’un Rollins, qu’un Coleman). Eh bien non : il en sera ainsi. Les plages viendront caresser vos chevilles puis vos flancs. Les silences aspireront vos troubles. Et si les ombres inquiètent escortent la mesure, vous serez bien vite apaisé par le pur génie de l’hybride. Un disque donc habité, qui échappe au délire de perfection silencieuse du jazz contemporain, et rend grâce à la musique par l’épiphanie de l’instrument.