3. Thelonious Monk, Brilliant Corners, 1957 | BV

 




 

Petite précision ici : les numéros renvoient à la liste de la Souche (mon fichier source) (il faudra bien que lui trouve un nom, genre Yoda ou Matrix ou quoi), en fonction des notes des albums ; or parfois, les albums ont la même note, et sont donc, ensuite, rangé par ordre alphabétique du titre. Et les 16 premiers disques de la la liste ont une note maximale de 5 sur 5. De fait, ce disque (avec ses quinze petits amis) est 1er exæquo, et est donc l’un des meilleurs de la musique populaire — en toute objectivité.

Avec une équipe absolument incroyable (qu’on en juge : Max Roach aux percussions, Sonny Rollins au saxophone ténor, Oscar Pettiford à la contrebasse et Ernie Henry au saxophone alto ; Paul Chambers à la basse et Clark Terry à trompette sur Bemsha Swing, excusez du peu). Monk livre ici une poignée d’inédits de toute beauté. Cette équipe saisit rapidement l’opportunité de jongler avec les plages acrobatiques du maître, alors même que celui-ci parvient sans effort à paraître ni cérébral ni surfait : il y a une fraîcheur ici, une naïveté (malgré les talents des différents impétrants) qui n’est au service que de la musique, pleine de dimensions (pensons aux timbales de Roach). Et la dimension Monkienne, subjuguée dans le soliste I surrender, Dear, démontrant la passion chaude de l’artiste, égrainée par les doigts.

 

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