143. Howlin’ Wolf, Moanin’ in the moonlight, 1959 | BV

 


 

Un disque de morceaux tous signés du grand Howlin’ Wolf (Chester Burnett), après une longue et profitable collaboration avec Willie Dixon, sideman à l’écriture de tubes on ne peut plus valides, dont on parlera le moment venu.

Il est toujours difficile de parler de disques de blues pour ce que le blues classique appraît et se diffuse ua moment où, si l’électrification et l’enregistrement sont quasiment au point, la diffusion n’est pas encore celle du format disque. La Souche, qui en était particulièrement indigente, s’est récemment mise à jour en en incorporant un certain nombre. De fait les disques construits comme tels (et non de simples compilations) sont rares. Mais le rock anglais, dans son entreprise culturelle de réhabilitation (aujourd’hui on dirait “appropriation”) a largement fait connaître tous ces noms, qui sont subitement devenus, à un âge disons certain, des stars.

Howlin’ Wolf a tout de même pu enregistrer ses morceaux en 1959 et dans ce disque-ci, s’il n’y a pas ses morceaux les plus célèbres — mettons Spoonful (immortalisé par Cream), Back door man (immortalisé par les Doors) ou The Red Rooster (immortalisé par les Stones) –, et pour cause : ils sont tous de Dixon, il y a quand même de sacrées belles chansons, Moanin at midnight, Smokestack Lightnin’, surtout Evil (is going on).

Un premier classique, donc, de notre série des grands bluesmen.