Hélène Sturm • La chambre de Rogojine (I-14) • et dernier

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LIVRE I

J’étais devant la porte
Et vous étiez mes clefs

Faust. Goethe

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Moi, si je pouvais j’épouserais les deux, dit une vieille à une autre dans la foule venue voir la mariée.

Moi, si je pouvais dit l’autre vieille j’irais en voyage toute seule et j’en rencontrerais un troisième qui ne serait ni marchand ni fou.

Les honnêtes femmes n’ont pas ces problèmes dit une troisième qui sait de quoi elle cause, dans cette foule venue cracher sur la mariée.


*


Son pouvoir sur eux était si grand que quand elle enlevait un gant ou encore ouvrait un bouton en haut de sa robe ils avaient l’impression qu’elle se déshabillait et ils en étaient tout éperdus et reconnaissants.


*


Au jeu du corps sans âme
Elle l’a perdue elle l’a perdue
Au je de la femme tronc
Elle a gagné elle a gagné
Autant que le pope à la quête


*


Il a des anges gardiens. Quelques jeunes filles fragiles, sensibles et jolies qui l’aiment à leur manière mais non pas sans manières

Mais dans cette chambre il n’y a pas de place pour les anges que sont les jeunes filles.


*


Le concierge balaie la cour. Les volets sont fermés à cause de la chaleur. La maison est noire et les volets blancs ou l’inverse.

Le concierge balaie la neige devant la porte, les volets sont fermés à cause du froid. C’est une saison mentale.


*


Il ne faut pas avoir peur
De ce que vous trouverez
Derrière la porte
Dit le cuisinier
A la mère de Rogojine
Qui cache ses yeux derrière
Ses mains


*


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