À dire la vérité, moi qui ai toujours entendu de André après coup, c’est-à-dire une fois que les jeux étaient faits, et qui ai pris conscience de sa puissance, grâce à mon frère, seulement trop tard, je n’avais jamais vu, longtemps, que le disque était non seulement le dernier disque de de André, je veux dire le plus récent, quand je l’écoutai, en 91 92 précisément, mais aussi le premier depuis… Creuza de mä, sept années plus tôt, mais enfin, pratiquement… le dernier disque de de André tout court (comme on dit en italien).
Et c’est ainsi qu’on reçoit une série de chansons du calibre des meilleures du cantautore, avec tout à coup deux classiques immédiat, Don Raffaè’ et La domenica delle salme, qui est comme le contrepoint rageur d’Amico fragile. Mais ce n’est pas tout, il y a les autres chansons ; l’album est divisé en deux parties, l’une en italien parle de l’Italie et du monde contemporains (imperdable Ottocento) ; l’autre, en dialecte, dans la veine de Creuza de mä, propose de nouvelles perles musicales (Mégu mégún), mérite, aussi, de Mauro Pagani, Massimo Bubola et même Ivano Fossati, qui contribuent – et comment – volontairement, Pagani étant d’ailleurs l’Eno de service depuis Creuza.
Un voyage complet, une certaine maitrise et du texte et de la mélodie et des arrangements (toujours Pagani), et ça finit par faire l’un des meilleurs albums des Mille. Et moi qui ne le voyais pas.