L’auditeur pressé pourra se plaindre de la trop proche proximité (si j’ose dire) avec Trane (ou Mingus), mais n’est-ce pas déjà indiqué dès le titre ? Il faut dire que Guayle ici croise avec des pointures, Rashied Ali qu’on ne présente pas, et ce William Parker que personnellement je ne connais pas bien, mais qui réalise ici une effort estéchnique remarquable (je le souligne encore parce qu’on l’entend sur tout le disque, la double basse, malgré son volume, n’est pas toujours traitée à sa valeur).
Bref, c’est un parcours dans l’histoire du free avec maestria et non moins brio.
Mais cela n’enlève rien au fait que, pour être un hommage au Maître absolu, il n’y a ni reprise, ni citation trop appuyée. Simplement l’inventivité, la débrouillardise, la joie d’être ensemble, petit trio d’humains qui envoient du gros bois en cinq parties remarquables (notamment l’entrée upbeat Part A, et la très inspirée Part E).