42. Kahil el Zabar’s Ritual Trio, Renaissance of resistance, 1994 | BV

 

 

Je ne sais pas pourquoi cet album est sous-estimé. La pochette dégueue peut-être. Enfin la photo est bien, mais l’habillage sur Microsoft Word®, aïe.

Oui, comme disait l’autre, il y a du jazz “avant-garde” qui peut ne pas être qu’atonal. De fait, l’album est, chez moi, dans le top dix des albums de jazz (non-free), quatrième même.

Que dire ? L’héritage est évident, appuyé même, dans les titres. Mais il y précisément un petit truc en plus, qui transparaît vaguement dans la photo : ce truc d’Africains. Dès le deuxième morceau (Ornette) la basse, entêtante, ressemble à un riff gnawa, avec ses cymbalines accrochées au cœur. Et encore plus entêtant le titre éponyme. L’album poursuit sa route dans cet élégant assemblage (Trane in mind), avec peut-être un petit décrochage dans Fatsmo, mais qui se clôt sur un hymne (chanté) efficace.