223. Tim Buckley, Goodbye and hello, 1967 | BV

 



 

Décidément le sort nous réserve ses surprises ; nous restons, pour la troisième semaine, dans les années hippies.

Ici, un très grand auteur compositeur, dont on connaît peut-être mieux aujourd’hui le fils, Jeff, avec lequel il partage le tragique destin — et dont le succès a ironiquement ré-éclairé l’œuvre de Tim, qui passe sans problème du folk au psychédélisme, et même au jazz expérimental et à la soul.

Cet album, son deuxième, est le plus connu, mais il reste très ancré dans sa date, plus proche d’un acide son (guitares renversées, clavecin, orgues) brossant différents styles de musique populaire, avec une veine nettement folk, presque britannique (gothique dirait-on), mais empreinte des fumerolles du moment, et pour autant très personnel (I never asked to be your mountain, qui évoque son fils).

Ce qui explose surtout, finalement, plus que la qualité des chansons ou leur arrangement, de la production de Jerry Yester du Lovin’ Spoonful, est la voix de Tim, qui s’affirmera, dans une veine probablement plus sombre, dans les albums suivants dont plusieurs seront également des classiques.