367. The Clash, London calling, 1976 | BV

 


 

Je connaissais la pochette par les livres. Je l’ai vue pour la première fois en vrai et en vinyle dans le car scolaire de mon bled pour Montélimar, sous le bras de A, qui venait d’un bled encore plus reculé et montagnard. J’avais follement aimé A à l’école maternelle puis surtout primaire, dès l’instant où elle a débarqué dans le village, je me rappelle bien. Ce jour de lycée, elle ramenait le disque à la médiathèque. On ne se parlait pas beaucoup. On ne s’est jamais beaucoup parlé. On s’est parlé autour du disque. Voilà : comment ne pas associer ce disque à A ?

Il y a quelque chose qui m’attirait très fort, et quelque chose de mystérieux qui m’inquiète encore. Il y a des morceaux parfaits : Brixton (l’une des meilleures chansons de l’Histoire), London, mais force est de constater qu’on n’est pas dans le punk hardcore… il y a des morceaux super mais aussi des morceaux moins intéressants, il faut le dire. C’est la variété qui frappe, ici, des genres, des thèmes, une espèce de bissectrice inédite entre Springsteen et Costello, secondée par une très nette maturité, parfois même un peu troublante, jusqu’au design, donc, de la pochette…