C’était le bon temps, et on produisait des disques à tire-larigot. On le décrit comme le meilleur du groupe (j’ai une préférence pour Stonehenge) et on voit bien ici la recherche en acte d’un groupe de power blues à frisottis psychédéliques, qui doit non seulement se détacher des concurrents (Creedence donc, Jimi Hendrix Experience, voire les Doors) et y parvient, avec des originalités que ne dédaignerait pas un Prince (50000 Miles…). Sans ces excursions hardies (Circles) ou plus strictement rigoureuses (Love Like A Man), cela resterait un album aimable de blues américain, un disque des Doors. As The Sun… démontre cette ambivalence, arnaquée par les machines d’Andy Johns.