Le hasard fait que je viens de passer un long moment avec ce disque : je sélectionne quelques disques que je laisse tourner en boucle dans l’ordi. Je le connais donc bien. Je l’ai découvert après Juju, mais il m’a davantage touché.
C’est étrange, on mélange du rock simple, du bat (de “beat”) pur, avec d’un côté du désengrenage cynique et joyeux, joyeusement cynique (Red light par exemple), et de l’autre, on projette, à l’intérieur d’une simple chambre à réson (de “résonner”), des plages de paysages laineux de steppes ou argentées comme des vagues salées, presque inquiétantes (Trophy, Desert kisses) ; on tient des choses acquises, et sévèrement (nerveuse Christine, entêtante Happy House) et on se hasarde en terre inconnue (Lunar camel, Tenant). C’est kaléidoscopique, en somme (ou en désomme — de “fractal”).