Parmi les meilleurs efforts de Cooder, en mettant de côté Paris, Texas, qui est un chef d’œuvre et une bande originale, mieux même que Paradise & lunch (#721, 1974) que j’aime beaucoup, Into the purple valley partage le même goût kitch que ce dernier pour la pochette (évoquant le Dust Bowl), mais alors aussi et surtout le goût inverse pour les interventions du maître du slide.
Certes, il mène son exploration du patrimoine chansonnier américain (ici Leadbeally, Cash, Guthrie, voir ci-dessous, côtoient de plus obscurs Jesse Stone, Fitz Maclean et plusieurs traditionnels) qui frisent le hillbilly et la country, mais en vérité toute une variété de style, du blues au soft rock à l’américaine.
Ry Cooder est une encyclopédie ambulante, ce qu’il démontrera avec son imposante curation du blues à l’occasion du film de Martin Scorsese sur le genre. Il joue en plus de nombreux instruments. Et dire qu’il a failli intégrer les Stones.