Un album très étrange mais original. Une bonne manière d’entrer, peut-être, dans le travail de Roger Waters ? Ou pas. Bien. L’album est enregistré en 1968, et sert de “bande-son” à un documentaire sur le corps. Il est crédité Waters mais en vérité il est largement écrit par Ron Geesin… qui est un fou furieux qui coécrit, pour Pink Floyd, la pièce Atom heart mother cette même année 1970 et en conduit l’orchestre.
On a trois formes qui se mélangent : des pièces orchestrales ou de chambre, pas du tout honteuses, comme Sea shell and soft stone (2), quelques pièces folk “à la” Waters, comme Sea shell and soft stone ou Give birth to a smile et tout un tas de montages sonores liés au corps, dont évidemment on pourrait se passer si on était dans un album normal… Les archéologues semblent trouver dans cet ensemble hétéroclite les versions préparatoires de Breathe ou Embryo de Pink Floyd. Cet Embryo qui revient bien trois fois rassemble bien l’idée générale de ces morceaux bizarres, plutôt destinés aux fans de Waters que des Floyd (ce dernier morceau voit le groupe au complet — et un son très seventies très précurseur…).