331. Richard Hell & The Voidoids, Blank Generation, 1977 | BV

 


 

Un pure album de punk, première vague, base de New York… Alors eh bien, on sent le lien au rock, voire au rock’n’roll, on sent l’énergie et même un peu la sophistication notamment des arrangements de guitare, et puis la verve de Hell, ancien membre de Television et des Hertbreakers, pardon !

C’est une poignée de chansons tout à fait plaisantes, parfois même presque « normales » (Bretrayal Take Two, All the way), plaisantes (The plan, I’m your man), et même chouettes (Down at the rock’n’roll, Another world)

Etant essentiellement un genre « méta », c’est-à-dire un genre commentant (par le texte ou même par les citations, les structures emblématiques du genre) plus ou moins avec habileté son détachement d’un genre précédent (plutôt que les conditions d’existence de telle ou telle musique, à une ou deux exceptions près), le punk avant qu’il ne devienne post, c’est-à-dire avant qu’il ne voie que ces revendications sont peine perdue et se dédie enfin à l’art, le punk est invasif, soit agressif bêtement, soit plaintif… Mais ici on a plutôt affaire à un consciencieux travail de punk, éclairé et motivé.

Remarquable reprise d’un morceau que j’adore aussi (et reprends) et provenant du premier album chroniqué ici ! Remarquable, donc, l’intégrité, la fraîcheur et l’intelligence de Richard Hell, qui se consacrera plus tard à l’écriture.