952. Nico, The end…, 1974 | BV

 


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Ce n’est probablement un album à porter à une partie surprise un beau jour d’été préadolescent. Obscur, inquiétant, mais pas seulement, également inspiré et tranchant et, ce qui compte, cohérent.

Album auditionné par les fantômes, évidemment Jim Morisson (The end, bien sur, mais aussi You forget to answer…), il est aussi une fine production (arrangements de Nico elle-même) qui associe John Cale, Brian Eno et Phil Manzanera… est une vraie aventure acoustique ; incroyable Innocent and vain, We’ve got the gols). Je ne dirais pas que l’atmosphère est gothique (je ne sais pourquoi, parfois, on sent l’énergie de Björk, mais c’est peut-être le traitement de la langue qui produit cet effet), elle est plutôt bêtement… teutonne ; en outre on touche bien ici aux tendons les plus endoloris de ce que le rock prétend être : une version cool et moderne de vieux chants folkloriques plutôt autocentrés et puérils. Avec Nico, ceux-ci sont sévèrement traités, à la bonne d’ailleurs.

La présence de l’hymne national qui clôt l’album ne suggère guère d’autre issue possible…