405. Jean-Louis Murat, Travaux sur la RN75, 2017 | BV ⚫

 


 

Eh bien, ce disque en ce début d’année…

Cet énergumène de Murat a produit un énergumène de disque… Murat avait déjà touché à l’électro dans les précédents albums, et il nous livre ici tout un choix de morceaux proprement étonnants. Ce disque présente deux qualités : il explore de nouveaux territoires de Murat sans renier son propos, et il est aussi tout à fait singulier dans son écriture, sa facture, son exécution, et aussi son esprit, qui paraît totalement guilleret, voire coquin (Dis le le).

On est surpris de la facilité avec laquelle il se moule dans des rythmiques et sonorités qui a priori ne lui ressemblent pas. Murat prend un risque tout en poursuivant ses obsessions (Johnny roide).

Le disque est savamment drôle aussi, et, du moins en ai-je l’impression, assez humble pour se permettre, une ou deux fois, d’être génial (grandiose final O sole mio, Chanson de Sade). De sorte que, on a beau dire on a beau faire, il arrive en tête des Murat, j’avoue, devant Mustango (#588) et Lilith (#626).