925. Fleetwood Mac, Rumours, 1977 | BV

 


 
Alors, Fleetwood Mac… Récemment et bientôt mis en documentaire, le groupe américano-britannique à la trajectoire on ne peut plus chaotique (lineup dynamique !), est à peu près représentatif de toute la contre-culture dans son genre de pointe, le ou la « pop-rock ». Affrontant crises existentielles, problèmes relationnels, séparations des couples internes; affres de la drogue, boomerang du succès, etc., avec une inégale bravoure, il n’en reste pas moins qu’on trouve chez eux des morceaux très réussis, aux côtés de machins sirupeux indigestes.

Déjà propriétaire d’une belle flopée d’album quand sort celui-ci qui les balance à tout jamais dans la stratosphère du glamour, dont plusieurs sont tout à fait valides, au demeurant (je veux dire pour des albums de blues-rock, cour où bien sûr ils ne sont pas les seuls à jouer), comme Fleetwood Mac [1975] (#1098, 1975) ou Then play on (#1114, 1969), le coup de force de Rumours, à l’orée du punk, soi dit en passant, est de réussir à mélanger pop et rock, country, blues et progressif, à la manière d’Eagles qui auraient réussi à atteindre leur proie.

C’est tout de même un album éclectique, avec des balades, des blues, de la variété un peu, à l’image du travail très personnel de chacun des membres du groupe. Et puis des réussites flagrantes : le simple Go your own ways (Lindsey Buckingham), la sympathique Dreams, Gold dust woman (toutes deux de Stevie Nicks) et une véritable perle The chain (écrite à cinq), comme quoi l’union fait la force, parfois. Force du disque, soulignée souvent, notamment de la production et de la qualité des harmonies vocales.