
Vous allez rire, mais j’aime beaucoup cet album.
Je pense même, en conscience, et en toute sérénité de corps et d’esprit, que c’est l’un des meilleurs des Stones (dans la Souche, c’est le… septième !, après la Sainte Quadrilogie Intouchable 68-72 (#2, 30, 76, 107), et Some Girls (157) et Blues and lonesome (160) !), et l’un des meilleurs disques de rock des années 80. Surtout cette année bien bien rude qui voit naître le CD et exploser Money for nothing, entre INXS et Simply Red. On ne nous aura rien épargné.
Certes les fans des Stones (mais pourquoi se faire du mal ?) regrettent à pleine cordes que le groupe se sépare sur cet album. Victime collatérale : Charlie Watts, qui sombre dans la drogue. Qui l’eut cru ?
J’en ai déjà parlé souvent, pas la peine de s’attarder. IL y a des morceaux dégueulasses (Back to zéro), ou inutiles (Hold back), mais vite oubliés devant les deux reprises parfaitement interprétées, le single (!) Harlem shuffle, et surtout Too rude, qui deviendra un fer de lance de Keith Riff hard en live solo. Et puis il y a des morceaux de bravoure comme I had it with you, drôle de boogie déjanté, le lyrique Sleep tonight, et ce qui reste pour moi une petite perle très « Exile », le morceau éponyme (la batterie de la fin est tout simplement époustouflante -> effets de la drogue ?)
C’est un disque en effet de transition, qui tient à la fois de Undercover (1983) (que je considère le moins bon album des Stones pour ma part et le retour de Steel Wheels (1989) ; l’absence, la séparation aura été de courte durée ; et si ce disque en est l’emblème, on peut honnêtement considéré que le jeu en a valu la chandelle. C’est un album ou Keith travaille beaucoup, la production est énorme, musclée, et, autre effet collatéral ?, la voix de Jagger est hargneuse et décidée.
On est quelques-uns, je le sais (F, G…) qui l’apprécions. Ça ne le rend que plus aimable.