131. Creedence Clearwater Revival, Creedence Clearwater Revival, 1967 | BV

 

 

Il faudrait réécouter tout Creedence pour comprendre ce qu’il s’est passé avec ce groupe. Les chansons comme les textes sont on ne peut plus simples, c’est peut être la sincérité ou l’engagement de Forgerty qui fonctionne mieux qu’ailleurs… Ou alors c’est la voix, épaisse et rauque, parfaite pour l’exercice. Sans doute un peu des deux : une voix qui sait rendre subtil des basiques — comme d’ailleurs les soli de guitare, de même acabit. Cet album est meilleur, même s’il est sans doute un peu moins connu que les autres, et marque le début d’une production de hits incomparable dans la période — même si ici on a deux reprises, et lesquelles ! I put a spell on you et Susie Q. Mais tout est là : la caresse vaguement progressive sur un blues blanc et boueux, qui ne déroge pas à un certain mystère propre au bayou, notamment dans l’extraordinaire Walk on the water.