
Si-si, vous le connaissez, il est le croisement de votre cothurne à la fac et de Mick Jagger, et il est surtout le chanteur des New York Dolls. Il se lance dans une carrière solo peu après la séparation du groupe et la fin de l’usage du nom, pour opter pour le sien propre. Un excellent premier album (homonyme, #722, 1978), qui lui permet le respect des confrères, il démontre dans le second, accompagné par Mick Ronson, toutes les capacités caméléonnes de sa voix et de sa stature de première ligne.
Mélange étrange entre Un Iggy Pop bowiisé, un Nick Cave moins indécis, un Springsteen avec des idées, l’album est étrangement vaguement souly (notamment Melody qui l’ouvre)… un rien crooner, mais aussi assez punk dans la démarche, avec des morceaux qui parfois ressemblent à des maquettes des Stones période garage (1976-1982 ; on comprend pourquoi les Stones sont les Stones).
Un peu moins bon que le précédent, à mon avis, l’album reste toutefois tout à fait indiqué pour un tour de New York de New Haven à Newark.