212. AAVV, Electro Cypher, 2000 | BV

 


 

Produit par Akhénaton (et notablement le premier effort de l’écurie marseillaise de hip-hop ratifié ici), cette espèce d’OMNI est une tentative, pas totalement déconnante, de produire un mix de dance et d’électro avec une touche de hip-hop. Tout à fait adapté à la glandouille dans la canicule (il n’y a pas de contrepèterie), le disque est une nette démonstration de la bravoure et de la maîtrise de tous les aspects liés à la musique presque à 100% machinique.

Peu de morceaux sont véritablement chantés, Une autre dimension (Akhénaton, Freeman, K. Rhyme Le Roi), How it is à la mystérieuse voix qui évoque le WTK et le morceau caché repris de Bouga, Belsunce breakdown (D’où j’sors ? D’une ronde / Belseunce breakdown), tous les autres sont globalement des instrumentaux.

On peut être emporté par cette rythmique désuète, avec des échos à la techno ou aux génériques de jeux-vidéos (Stomp ya feet), non dénué d’humour (Wonder, 1986), et d’ironie (Yes ya’ll), mais ces pistes, dont certaines sont tout de même bien classes (How it is, Flash back, Space cannibals, ou Who drives the car, très Daft Punk) forment un tout cohérent qui n’a pas si mal vieilli. On goûtera le Marseille is in the house.