Virginie Gautier | Les déprises (09)

Les Déprises est un travail poétique en cours d’écriture, le débord d’un récit qui m’a amené à m’interroger sur la question des ZAD comme zones à défendre. Cette forme poétique est traversée par l’idée de recyclage.

Virginie Gautier mène un travail plastique autour de questions d’espaces et de paysage tout en enseignant les arts visuels. À partir de 2008, elle poursuit ses recherches à travers l’écriture, publie plusieurs récits aux éditions du Chemin de Fer ainsi qu’aux éditions Publie.net dont elle co-dirige la collection de poésie, L’esquif. Elle est actuellement en contrat doctoral en recherche et création littéraire et chargée de cours à l’université de Cergy-Pontoise.

 
 

-ils restent                    des hommes-demoiselles                    avec des nez comme des cor

nets                    des mains                    au bout d’un gant                    dans la forêt

                    robes d’une toile plutôt blanche                    avec des yeux-miroirs qui vous re-

gardent pile où vous êtes plantés                    au risque d’attiser un feu

                    d’enflammer quelque chose de plus grand                    il y en a qui rappliquent et

d’autres qui détalent                    quand                    la peau rasée des tambours

                    des arbres l’aplomb le tombant                    le silence du début d’un spec-

tacle                    quelque chose se prépare                    _puis ils vous font marcher où vous

ne voyez rien d’autre que quelques pointes de flammes                    glaneurs glaneuses

d’obscurité                    posez bien un pied devant l’autre                    habituez vos

yeux pour demain-

 

 
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