Les Déprises est un travail poétique en cours d’écriture, le débord d’un récit qui m’a amené à m’interroger sur la question des ZAD comme zones à défendre. Cette forme poétique est traversée par l’idée de recyclage.
Virginie Gautier mène un travail plastique autour de questions d’espaces et de paysage tout en enseignant les arts visuels. À partir de 2008, elle poursuit ses recherches à travers l’écriture, publie plusieurs récits aux éditions du Chemin de Fer ainsi qu’aux éditions Publie.net dont elle co-dirige la collection de poésie, L’esquif. Elle est actuellement en contrat doctoral en recherche et création littéraire et chargée de cours à l’université de Cergy-Pontoise.
-du mouvement rotations saisonnières des récoltes qu’ils ramènent
à plein bras des champs comme des enfants connaissent
les fruits les crosses les vrilles grimpantes (crochets gra-
minées gaillet gratteron) garance voyageuse aux croupes des chiens qui s’é-
brouent ils ont poussé un jour cette porte d’un jardin n’en bougeront
pas ou par deux par trois par tour de garde
veillant sur un banc comme des pierres des culs de plomb rete-
nus ralentis _à vue d’œil la ronce aussi ce qu’elle ne peut gommer le
recouvre fournit la retraite et l’aiguille la lanière des
brouillons de phrases mêlées d’averses sous les bâches récupérées d’une serre
avec cordes tendues au vent provision de palabres maté-
riaux tombés d’un ciel idoines qui font sourire ils rest-