On a déjà chroniqué ici un disque de Simon, et il est le troisième artiste, après Féla et les Stones, à qui ça arrive. Si le précédent (et aussi le premier, ou pratiquement) album éponyme (#530, 1972) était très bon et prometteur, celui-ci s’aventure vers des territoires plus jazz, mais jamais en se la racontant. Le côté romantique qui pourrait peser est toujours contrebalancé sinon par l’humour ou l’ironie, parfois par une tonalité qui se brise (ou se faufile) en mineur… conséquences des désillusions de la vie, de ruptures amoureuses.
Le chant est parfait, c’en est presque agaçant ; mais comme les morceaux sont fabuleux, on pardonne au monsieur.
Mais quelles mélodies ! Certainement il faudrait divorcer plus souvent pour reproduire l’inénarrable et pur joyaux qu’est 50 ways to leave your lover, qui est d’ailleurs le plus gros tube de Simon, paraît-il. C’est aussi LE morceau de batterie de Steve Gadd, particulièrement inspiré dans l’album.