Nous sommes extrêmement ravis de publier plusieurs poésies (sur plusieurs semaines) de Fabrizia Ramondino extraites de son recueil de poésie Per un sentiero chiaro (Einaudi, 2004), traduits par Emanuela Schiano di Pepe.
Fabrizia Ramondino (Naples 1936 – Formia 2008). « Ces minuscules verres échoués sur la plage ressemblent à tant de vies humaines, qui sait d’où ils viennent »
Retours
Il me comble de joie
ce bruit de pluie
nocturne.
Retour aux maisons de l’enfance
aux murs fragiles et blancs
ouverts aux plans de l’aube
épuisés par la liberté des midis.
C’est ma sœur
cette eau
qui descend du ciel
et s’ouvre à la terre.
Mes frères
l’éclair
et le tonnerre.
Comme c’est doux de s’assoupir
entre
vos chères voix.
Apparition
Au-delà des flous
d’une heure crispée
maintenant
émerge
sur un miroir d’images
enfoui
le souvenir d’étreintes en couleur
plongées
dans un fluide été
ébahi.
Retour II
Ombre gentille que je piétine
fuis ! aux pieds tu as des ailes !
Arrache-toi du mur de la clinique !
Courbe, la mort se nourrit de malades
et l’infirmière ricane. Prends le maquis !
Si tu te sauves,
je serai sauve aussi