Virginie Gautier | Les déprises (04)

Les Déprises est un travail poétique en cours d’écriture, le débord d’un récit qui m’a amené à m’interroger sur la question des ZAD comme zones à défendre. Cette forme poétique est traversée par l’idée de recyclage.

Virginie Gautier mène un travail plastique autour de questions d’espaces et de paysage tout en enseignant les arts visuels. À partir de 2008, elle poursuit ses recherches à travers l’écriture, publie plusieurs récits aux éditions du Chemin de Fer ainsi qu’aux éditions Publie.net dont elle co-dirige la collection de poésie, L’esquif. Elle est actuellement en contrat doctoral en recherche et création littéraire et chargée de cours à l’université de Cergy-Pontoise.

 
 

                    -de s’approvisionner                    fin                    de cette nature ancienne

des débris qu’ils mêlent au sauvage                    fondent par le feu les lames les ressorts

avec pointes et stylets                    gravats déchets reliques                    toute une grammaire

de désapprentissage                    des lieux-dits forgés de toutes pièces                    sur le

tard                    au pied levé                    car                    d’abord                    ils ne savaient

rien faire                    _hissent une tente                    une estrade                    une charpente

lanternent sur les talus plantés de bâtons qui repoussent                    [un grand moment pu-

blic]                    des champs remplis de cris et de secousses                    une foule s’amasse

qui est étrangère au bocage                    paroles jetées en l’air comme électricité

tout est offert puis dépensé                    dispersé                    s’espac-

 

 
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