ana nb • c’est de la terre de la traversée absente


Au début je ne vois pas les mots non je ne vois pas les mots, seulement un chemin quelque part entre espace et souffle quelque part entre le monde extérieur et le silence, je commence à lire André Du Bouchet


aux aguets de la majuscule le point final du jour

l’œil
l’œil vite passe de la branche au ciel du ciel blanc à
l’étoffe primitive de la terre

vite
vite l’œil passe de la pierre au
ciel à la branche

entre une zone claire
la place du pli

erre
vent pluie s’abattent
voix
failles des murs
ici
ici et
près de
là plus loin
face contre vent
vent contre voix

entre fin du jour et peau raide du soir

de la main dans le vent bouche sèche

commence au bord de
tu suis de l’œil au bord de tu suis de l’œil

vent creuse l’artifice
sans mot sans point sans

c’est de la terre la traversée absente

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